Le Wyrd est selon certains un mot issu du haut-allemand du verbe weoran (devenir), lui-même vraisemblablement dérivé d’une racine indo-européenne signifiant tourner. Selon certains autres, le Wyrd serait issu de l’anglo-saxon, par exemple, du noirrois vyrð qui se traduit aujourd’hui par le terme « estime ». Il semble qu’il ne reste aujourd’hui qu’un terme au sens dégénéré dans la langue anglaise étant l’adjectif « weird » qui veut simplement dire « bizarre » ou « étrange ».
Ce mot peut également dériver du vieux norrois urdhr, c’est-à-dire le passé. Ce terme est associé à la rivière Urd et à la Norne du passé qui porte le même nom.
Örlog est un synonyme de Wyrd.
Le Wyrd est sans doute un des aspects les plus importants de la pensée nordique. Il est produit par les Nornes, les trois déesses du destin qui, telles les Parques, tissent en permanence une toile infinie dont chaque fil représente un être. Le Wyrd conduit l’univers et tous les êtres des neuf mondes y sont soumis, même les dieux. Dans la pensée nordique, le moindre brin d’herbe dispose de son fil et le Wyrd tient compte aussi du destin des pierres.
Ce réseau de fils vibre, au gré des naissances, des décès et des bouleversements. Chaque événement modifiant la vibration d’une destinée peut avoir un impact sur d’autres éléments de la toile car tous sont liés les uns aux autres.
C’est le travail du devin de détecter et d’interpréter les vibrations du Wyrd, travail utile car la toile n’est pas figée et il est toujours possible, dans la pensée nordique, d’infléchir le destin. En effet, la Norne du futur se nomme Skuld, nom qui signifie qui devrait advenir. Le wyrd est donc en résumé le monde de l’esprit
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